Le point de vue de la science

                  • Le " Point Dieu "

                  • Les scientifiques américains du National Institute of Neurological Disorders and Stroke qui sont à la recherche du "point Dieu", un point du cerveau censé contrôler la croyance religieuse, pensent qu'il n'y pas qu'un seul point mais bien plusieurs zones du cerveau qui forment les fondations biologiques de la croyance religieuse selon le journal The Independent on Sunday. Les chercheurs estiment également que leurs découvertes accréditent l'idée selon laquelle le cerveau humain a évolué pour devenir sensible à toutes les formes de croyance susceptibles d'améliorer les chances de survie, ce qui pourrait expliquer que la croyance en un Dieu et dans le surnaturel soit si répandue dans l'histoire de l'évolution humaine.

                  • L'étude menée par les scientifiques américains a consisté en l'analyse du cerveau de volontaires, auxquels il a été demandé de penser à des questions et problèmes moraux et religieux. Les chercheurs ont utilisé un appareil d'imagerie par résonance magnétique pour localiser les régions les plus actives du cerveau.

                  • L'étude a ainsi mis en évidence le fait que plusieurs zones du cerveau sont sollicitées par la croyance religieuse, l'une dans les lobes frontaux du cortex -propres aux humains- l'autre dans des régions plus profondes du cerveau, que les humains partagent avec les singes et les primates.

                  • (belga) 150309

                  • L'énergie, l'Univers, Le prânâ

                  • Nous avons été amenés à assigner à la matière des influences qui dépassent largement celles auxquelles nous sommes habitués. Il y aurait en quelque sorte deux niveaux de contact entre les choses. D'abord celui de la causalité traditionnelle. Et puis un niveau qui n'implique pas de force d'un corps sur un autre, pas d'échange d'énergie. Il s'agirait plutôt d'une influence immanente et omniprésente qu'il est difficile de caractériser avec précision. J'aimerais bien savoir quelles sont les relations entre cette influence et l'évolution cosmique.

                  • Patience dans l'azur.Hubert Reeves.

                  • Schrödinger tira la conclusion que la matière est une superposition d'ondes satisfaisant à son équation, et que la nature toute entière est un gigantesque phénomène ondulatoire.

                  • Etienne Klein, Physisien au CEA - Sv n°908 mai 1983 p59

                  • Une foule de corpuscules mi-réels mi-virtuels qui naissent et disparaissent grâce à l'extraordinaire vitalité du vide...

                  • Mieux vaut laisser au vestiaire toutes les anciennes manières de raisonner, imprégnées des notions déjà désuètes de la physique "classique". Entrons donc dans ce pays extraordinaire où les particules apparaissent et disparaissent au hasard. Elles surgissent du vide comme par génération spontanée, sans que rien n'ait fourni l'énergie nécessaire à leur création. Elles violent un dogme "sacré" de toute physique: la conservation de l'énergie!...Elles restituent l'énergie empruntée avant qu'il ne soit physiquement possible de s'en apercevoir.

                  • Hélène Guillemot -Sv n°908 mai 1983 p60-62

                  • Maya

                  • La science ne nous donne accès qu'aux apparences: le réel est à jamais voilé. Même si les avancées lèvent progressivement le voile, celui-ci ne disparaîtra jamais complètement. Le fait que la science ne décrive pas la réalité ultime n'indique en rien que cette dernière n'existe pas! C'est la science qui est limitée, non le réel.

                  • Bernard d'Espagnat, ancien professeur et directeur du laboratoire de physique théorique d'Orsay.-SV908 mai 1983 p66

                  • Le corps

                  • Un être humain est le résultat d'une détermination quantique ( les informations inscrites dans la chaîne d'ADN) et de facteurs extérieurs. C'est donc un lieu privilégié où communiquent en permanence les mondes microscopique et macroscopique. Résultat: une cohérence unique.

                  • Laurent Nottale, astronome de l'Observatoire de Paris-Meudon - SV936 septembre 1995 p50

                  • Le temps

                  • La physique ne fait que représenter mathématiquement l'espace et le temps. Elle utilise pour cela des outils, " des variables" ( par exemple t pour le temps), qui correspondent à ce que l'on appelle des "dimensions d'espace-temps". Mais la question de la nature véritable de l'espace et du temps est en grande partie philosophique. Pour Emmanuel Kant, ce sont des a priori de la sensibilité, c'est-à-dire des catégories qui sont en nous, et que nous projetons sur le monde pour le comprendre. Ce sont des modes de représentation du monde. Mais personne n'a jamais vu le temps. Et d'une certaine façon, personne n'a jamais vu l'espace: on ne voit que ce qu'il contient.

                  • Question à Etienne Klein, Physicien au CEA et professeur de philosophie des sciences. SV juillet 2002 p55

                  • La méditation

                  • Les travaux de « neurologie » d'Andrew Newberg et d'Eugène Aquili publiés en 2001 au cours desquels le neurophysiologiste et l'anthropologue des religions avaient passé au scanner le cerveau de huit bouddhistes tibétains en pleine méditation ont montré que sur les images obtenues par un tomographe à émission de positons, on observait une diminution du flux sanguin au niveau des lobes pariétaux supérieurs lors de la méditation. L'aire cérébrale ainsi mise au repos était dévolue à la distinction de soi par rapport à son entourage. Les scientifiques en avaient donc déduit que la méditation était liée à la déconnexion du sens de la personnalité, permettant au sujet d'entrer en communion avec ce qui lui était extérieur. En osant relier une expérience mystique à un processus physiologique, les chercheurs s'exposèrent à de violentes critiques. Leurs travaux laissaient dans l'ombre les relations de causalité entre les deux états. Démonstration était néanmoins faite, si besoin en était, qu'il se passe bel et bien quelque chose dans le cerveau du sujet en méditation.

                  • Sv08 2002

                  • En savoir plus.... Le Vide... (L'âkâsha?)

                  • " L'atome, est fait , à plus de 99,99% de vide, et la matière est bâtie sur ce vide. Tous les objets de l'Univers ne sont que dentelles de particules, édifices arachnéens et pourtant extraordinairement solides et incompressibles, grâce aux forces qui maintiennent les noyaux à distance. Si l'on pouvait comprimer ensemble tous les noyaux et tous les électrons, on mettrait Paris dans un dé à coudre....

                  • En un sens, le vide est donc partout..." "...jusqu'au XVIIè siècle, le débat sur le vide avait été purement philosophique et religieux, dominé (du moins en Occident) par "l'horreur du vide". Les plus grands philosophes grecs, Aristote, Platon, Parménide, cherchèrent à prouver que le vide est impossible: "Le non-être ne peut être", " le vide n'ayant ni résistance, ni haut, ni bas, empêcherait tout mouvement; donc le vide ne peut exister". Ils n'avaient pas tort comme nous allons le voir ci-après.

                  • "Au XIXè siècle apparaissent de nouveaux objets, étrangement immatériels: les ondes électromagnétiques. Mais comment concevoir des ondes sans un milieu qu'elles font vibrer - comme les ondes sonores font vibrer l'air? Voilà donc le vide remplacé par un vague "éther", milieu indéfini qui doit servir de support aux ondes et transmettre les forces."

                  • "Le vide est rempli de lumière bien plus que de matière - les photons, particules de lumière dépourvues de masse, sont des millions de fois plus nombreux que les atomes dans l'Univers."

                  • "...Même sans particule, même sans rayonnement, l'espace contient toujours " quelque chose". Le néant absolu n'est pas de ce monde. Tel est le décret de la physique quantique. Le vide physique, ou "vide quantique", est vide de particules réelles, mais plein d'énergie, de champs et de particules à l'état "virtuel". Un "vide plein": c'est un des paradoxes dont regorge la mécanique quantique."...."Plus précisément, un système, même dépourvu de particules réelles et qui n'est traversé par aucun rayonnement, possède une énergie qui n'est jamais tout à fait nulle. Il contient des champs ( comme les champs électromagnétiques) qui ne peuvent s'éteindre entièrement et dont l'énergie ne descend pas au-dessous d'une valeur résiduelle dite " état fondamental". Ainsi le vide quantique répond-il à la définition (quelque peu barbare) d"état fondamental d'énergie minimale d'un système sans particules réelles". Cette énergie du vide se manifeste par des effets aussi discrets qu'extravagants : "les fluctuations quantiques". Ces fluctuations autour de l'état minimal consistent en apparitions de paires particule-antiparticule qui surgissent du vide et s'annihilent presque aussitôt."

                  • "...Lors d'une fluctuation, le vide "prête" l'énergie nécessaire à la création des particules pendant un instant extrêmement bref, puis les particules retournent au néant, restituant l'énergie empruntée."

                  • "...Ainsi, selon certaines interprétations, pour qu'un atome émette de la lumière, il faut que le vide autour de lui dispose " d'oscillations virtuelles" capables de se mettre en phase avec l'onde lumineuse émise... Dans cette vision de la physique, le vide, caché dans les coulisses de l'Univers, tire les ficelles de la matière. Ainsi le vide peut être perçu comme une "mer" de particules virtuelles, porteuses de toutes les interactions entre particules."

                  • "...La cosmologie contemporaine offre au vide des rôles encore plus prestigieux: il n'est plus seulement le moteur de l'inflation, mais devient la matrice même de l'Univers."

                  • Tous les extraits sont repris de Science et Vie n° 970 de juillet 1998.